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Branlo airejant à l’aboès

Aboès.

Premier cours de hautbois du Couserans de l’année 2022-2023 au conservatoire de St-Gaudens dans l’atelier de musique traditionnelle dirigé par Pierre Rouch.

Découverte de l’instrument, prise en main (et en bouche). Pour l’historique se reporter aux liens de la page : présentation du hautbois du Couserans.

Nous jouons sur des instruments en RÉ avec un DO# grave accessible par une clef comme expliqué dans la page :« clétage des clarin et aboès ». (cf. image de droite).

On notera que les sons aigus de l’instrument nécessitent une émission plus poussée au contraire des sons graves (qui font vibrer la note de manière désagréable si on souffle trop fort). Donc s’exercer sans pincer l’anche et maîtriser la pression !

Premiers exercices d’entraînement sur des airs déjà connus au clari : Eths caulets; Lo Parpalhon, et la valse Arrastrat. (voir la page dédiée.)

Morceau à apprendre au hautbois : Branle Airejant. (Lire la page concernée pour  en savoir plus.)


Ci-dessous l’enregistrement.


Eth aboès : présentation du hautbois du Couserans

Alphonse Sentein, instituteur, fondateur en 1921 de l’association « groupe folklorique biroussan ».

Un des symboles de la culture musicale traditionnelle ariégeoise est l’aboès du Couserans, un hautbois provenant du castillonnais.

Hautbois du Couserans fabriqué par Pierre Rouch

L’instrument plonge ses origines lointaines au moyen-âge à l’époque des chalémies et bombardes (voir les illustrations). Cependant, s’il a disparu en l’état du sol national au fil du temps,  il a pu résister dans les vallées de ce pays de montagne. Le hautbois « moderne » quant à lui est issu d’une évolution du hautbois traditionnel à partir du XVIIe s.

En trois parties, le haut permettant de fixer l’anche double, avec 6 perces devant et un trou d’octave à l’arrière, le hautbois est originellement en tonalité de Do#. Le hautbois « moderne » en Ré comporte une clef qui permet d’accéder à ce Do# – sous-tonique.

Pigalha

François Souque dit Pigalha. (1873-1936), célèbre joueur de hautbois.

Sur ce hautbois (photo de gauche) fabriqué par Pierre Rouch d’après un modèle de Pigalha, la perce de cette note est non clétée comme sur les vieux hautbois traditionnels retrouvés. En effet les joueurs avaient perdu et l’usage de cette clef et la technique pour la réaliser. Pour autant elle se trouve bien dans le hautbois baroque.

 

 

 

 

 


Hautbois Renaissance (chalémie), hautbois baroque, hautbois classique début XIXe siècle, hautbois viennois début XXe siècle, hautbois viennois fin XXe siècle et hautbois moderne

Hautbois Renaissance (chalémie), hautbois baroque (avec sa clef), hautbois classique début XIXe siècle, hautbois viennois début XXe siècle, hautbois viennois fin XXe siècle et hautbois moderne.

Un joueur du XVIIe s.

Un joueur du XVIIe s.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


D’autres tonalités sont possibles comme l’explique Pierre Rouch. Notamment un aboès en Do du type de la « Tarota » catalane mais sans clefs. (voir la vidéo au bas de cet article).

L’aboès s’invite à toutes les fêtes folkloriques de ce territoire ariégeois et s’exporte bien au-delà.
Au début du XXe s., comme Pigalha, Eth Clitcho, du même groupe « Les Bethmalais », en était un joueur très connu. Nous étudions les Trois Traversées du Couserans qu’il jouait notamment.
Le groupe Les Biroussans à St-Girons en poursuit la tradition.

Comme le clarin, Pierre Rouch  fabrique aussi cet instrument et l’enseigne à l’école de musique de St-Girons et au conservatoire de musique Guy-Laffite de St-Gaudens.

Cliquez sur les images pour les afficher en grand.

Aire de jeu de l'aboès.

Aire de jeu de l’aboès. Carte tirée du dépliant CD 09. cf. wixsite des biroussans.