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Deux valses du Couserans

Deux valses du Couserans *:

– En Sol majeur  « Il y a 6 mois que c’était le printemps » (sol, la, si, do, ré, mi, Fa#…)

– En Sol mineur « La pastora a logar » (sol, la, Si b, do, ré, Mi b, Fa…)

Ces deux valses du Couserans ont été enregistrées par Pierre Rouch et Michael Bourry (https://youtu.be/PmNCyAhL0qk).

 

 


* On peut retrouver ces valses et leurs variantes en d’autres tonalités dans le recueil paru en 2023 Balls i Danses del Pirineus / Balhs e Dances deth Pirenèu,  N°5, Val d’Aran e Couserans, de Jusèp Boya e Busquet auquel a participé Pierre Rouch.

Darrèr eth noste horn (branle de Bigorre)

Seul branle de Bigorre : Darrèr eth noste horn ou Darrèr noste horn (Derrière notre four). Si la tradition au pays basque est bien conservée il n’y a a priori pas traces archivées de branles ailleurs sur la chaîne, sinon ce traditionnel et trivial cant de nau des Hautes-Pyrénées et du val d’Aran.

« Un « chant de neuf » est une chanson qui commence avec neuf objets au premier couplet et on diminue chaque fois jusqu’à ce qu’on arrive à 1. Il n’y a en général pas 4 (quate en gascon) parce qu’il y a 2 syllabes. » (chansons et comptines). La Pometa est un chant de neuf.

Darrèr ‘th noste horn,
Nau cocuts que cantan.
Cantan tan hòrt et tan plan.
Nau cocuts cageran deman.
(…uèit, sèt, sheit, cinc, tres, dus, un)

On retrouve ce branle de Bigorre dans le disque Pireneùs de Matta/Rouch (2013) avec aboès, flûte-tambourin, samponha, et chant.

 

Deux branlous de la Montagne Noire

Les branlous sont différents des branles dansés en Béarn. Originaires de la Montagne Noire ils ont essaimés en Occitanie, en Auvergne, et plus haut encore.

Il sont traditionnellement joués à la bodega, la plus grosse des cornemuses occitanes, et au graile, qui est le hautbois languedocien des Monts de Lacaune.

Les deux branlous ici sont du Tarn.

  • Le premier est en Ré mineur (un Si b à la clef= ré, mi, fa, sol, la, si♭, do, ré.)
  • Le second en Sol majeur (un Fa # à la clef = sol, la, si, do, ré, mi, fa♯, sol) est un tròta topin (trotte pot) qui se danse en farandole.

Ces doigtés d’altérations sont rappelées dans un article à part.

Nous jouons les branlous sur le hautbois du Couserans. 

Voir la bodega, sur le site de Robert Matta.
Et un graile sur wikipedia.

 


Ci-dessous les deux instruments.

Le chant au Tralala

Exercice du jour : chanter au « Tralala » le Branlo airejant !

Entendu lors des veillées, le « chant au Tralala » est un chant sans paroles qu’on pratique dans plusieurs régions, entre autres l’Auvergne, le Limousin, les Pyrénées (où il était bien plus courant de l’entendre que d’entendre jouer du hautbois).
Qu’ils le débutent avant le chant lui-même, ou bien qu’ils le reprennent à sa suite ou encore qu’ils l’insèrent à différents moments du chant, le ou les chanteurs adoptent des intonations variées lors des tours successifs, ce qui vient soutenir la danse et la relancer.

…afin d’accompagner et de mieux traduire le mouvement de la danse. (« Musiques et danses traditionnelles en Couserans ». cf. Malette pédagogique « Musiques et danses traditionnelles en Couserans ». (Edition COMDT Toulouse Occitanie, IA 31, DRAC.)

Le Tralala est créé sur des onomatopées, quelques syllabes ou des allitérations et parfois il imitera des instruments. Il produit des effets multiples :

Ces onomatopées sont mélangées aux paroles et on y entend les voyelles du texte, alors que les consonnes (uniquement des « t », « d » et « l ») assurent la plus petite découpe rythmique possible. Le chanteur passe du tralala aux paroles et des paroles au tralala sans complexe, à son bon gré, de façon à donner à la danse de la spontanéité et de la surprise. (AMTA)

En voici deux exemples chantés en Couserans sur l’air connu Eths caulets quan son geladis, extraits de la Malette pédagogique « Musiques et danses traditionnelles en Couserans ». On remarque, à la suite du Tralala (n°1), l’introduction de l’air au clari.

D’autres exemples en Puy-de-Dôme (3) et Cantal (4).


Nota:

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Clétage des clarin et aboès

Afin d’obtenir une note plus basse d’un demi-ton, utile dans bien des airs, un trou peut être ajouté au tube de l’instrument. Mais une clef est nécessaire pour l’atteindre.

Ainsi pour le clari en sol, la clef ajoute le FA# (grave). Pour le hautbois en ré, la clef ajoute le DO# (grave).

Par un effet de levier cet accessoire bouche le trou. Pratique, la clef-papillon (ici sur l’aboès) permet d’accéder à la note, qu’on soit droitier ou gaucher.

Technique : Sol # et Mib

La bourrée « Deus tin pot » est l’occasion de découvrir un doigté particulier :

Au clari le Sol# grave est réalisé en bouchant le trou supplémentaire avec le petit doigt tout en laissant ouvert le 6e trou.
A noter que le Sol # aigu se fera de la même façon mais en libérant le trou d’octave à l’arrière du tube.

Au hautbois le Mib grave est produit de façon identique, tout comme le Mib aigu.

Pour rappel, les doigtés  :