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APPRENTISSAGE DU CLARIN ET DE L’ABOÈS, SOUS LA DIRECTION DE PIERRE ROUCH

Département des musiques traditionnelles du conservatoire Guy-Laffitte de St-Gaudens (31)

Deux valses du Couserans

Deux valses du Couserans *:

– En Sol majeur  « Il y a 6 mois que c’était le printemps » (sol, la, si, do, ré, mi, Fa#…)

– En Sol mineur « La pastora a logar » (sol, la, Si b, do, ré, Mi b, Fa…)

Ces deux valses du Couserans ont été enregistrées par Pierre Rouch et Michael Bourry (https://youtu.be/PmNCyAhL0qk).

 

 


* On peut retrouver ces valses et leurs variantes en d’autres tonalités dans le recueil paru en 2023 Balls i Danses del Pirineus / Balhs e Dances deth Pirenèu,  N°5, Val d’Aran e Couserans, de Jusèp Boya e Busquet auquel a participé Pierre Rouch.

La gale (rondeau)

Musique traditionnelle, la Gale est un rondeau de Gascogne. Il en existe plusieurs versions dont celle de Commensaq (Haute Lande) et celle du bazadais. Guyenne et Gascogne se jouxtent ici.

La chanson parle bien de ces démangeaisons dues à un parasite et qui se transmettent en chaîne. D’où ce rondeau… :-))

Dans le collectage de Jean Moureu ci-dessous on entend nettement les paroles du chanteur : « On t’as carcat la gale, cosin ./. » (Site Occitanica.)

 

 

Une scottisch au clari

Cette scottisch est en 2 parties au clari.

A l’origine c’est une danse de salon, sans rapport avec l’Ecosse, qui se retrouve dans de nombreuses régions.  Elle est aujourd’hui une danse de bal des plus prisées qui se danse en couple.

cf. wikipedia pour les pas :

  • mes. 1 : un pas de polka du pied gauche pour l’homme (du pied droit pour la femme)
  • mes. 2 : un pas de polka du pied droit pour l’homme (du pied gauche pour la femme)
  • mes. 3-4 : quatre pas sautillés en tournant

 

Quin te va l’aulhada (Branle)

Quin te va l’aulhada, aulher ? (Comment va ton troupeau, berger ?) en Sol est un branle d’Ossau. Comme tout ces branles béarnais l’air est répétitif et lancinant.

Les deux branles Quan io eri hilha a marider et Quin te va l’aulhada se jouent l’un à la suite de l’autre, produisant un très joli passage de Do mineur à Sol comme on l’entend dans la vidéo en bas de page.


Illustration sonore par Canicula

 

Disque « Cantas & Danças de Gasconha » Coproduction Menestrèrs Gascons & Ventadorn, 1983. Les instruments utilisés ne sont pas tous du domaine gascon, mélange que revendiquent les musiciens.
– Jean Baudoin : bohas, flaüta e tamborin, flaüta de sheis traucs, pifre, guitarra, sonsaina, votz e trucalhas.
– Jacques Baudoin : vriulons, sonsaina, caremèra, votz e trucalhas.
– Joan Francés Tisnèr : acordeons, clarin, votz e trucalhas.


Cantas & Danças de Gasconha de Canicula

Paraulas

Quin te va l’aulhada, aulhèr,
Quin te va l’aulhada
Plan que’m va l’aulhada augan
L’an qui vien dilhèu pas tan
(Comment va ton troupeau berger, /comment va ton troupeau (de brebis), / Il va bien mon troupeau cette année. /L’année prochaine peut-être pas aussi bien)

An passat capsus Bagès,
la tèrra desirada
Lo matin son a l’omprèr
Lo vrèspe a la solana
(Les bêtes sont passées au-dessus de Bagès * / l’herbe convoitée / Le matin elles sont côté ombre /L’après-midi à la soulane.)

‘Lavetz que hètz vos aulhèrs?
Dromim dens la cabana
Pensam a har lo miussat
Lèu après la lhevada
(Alors que faites-vous bergers, / Nous dormons dans la cabane / Nous pensons à faire le laitage de pain émietté /Vite après le lever.)

Puish quan èm arregolats
Batem la calhada
De çò qui èm drin fatigats
Drin luenh qu’ei l’aigueta
(Puis lorsque nous sommes rassasiés / Nous battons le caillé /De cela nous sommes un peu fatigués /Un peu loin se trouve l’eau.)

Cèrtas, n’èm pas tròp talats
Sovent bevem leitòta
Çò qui’ns da plan de chagrin
Las crabas que mancavan
(Certes, nous ne nous plaignons pas / Nous buvons souvent du petit lait / Ce qui nous fait bien peine /Les chèvres en maquaient.)

En passant a l’arrèr plan
S’i son esvarjadas
Los carboèrs de Lavedan
Las i an espleitadas.
(En passant sur le revers du plateau / Elles s’y sont effrayées / Les charbonniers de Lavedan / En ont tiré profit.)

 


Les deux branles à la suite

 

 

 

 

Technique : mi bémol

Doigté

Le mi bémol se joue en utilisant l’index et l’annulaire de la main gauche. Cependant pour assurer éventuellement sa justesse, on pourra placer aussi le majeur de la main droite comme sur la photo.

Mib au clari

Exemple

Le mib se trouve à la clef dans les airs en Do mineur (do, ré, mib, fa, sol, lab, sib), comme par exemple dans le branle « Quan io eri hilha a marider ».

 

Quan io eri hilha a marider (branle)

Un branle d’Ossau

 « La fille à marier »,  Quan io eri hilha a marider, danse béarnaise de la vallée d’Ossau est un branle. Cette danse née au XVIe siècle est caractérisée par un balancement sur place puis un déplacement latéral des pieds. Elle adopte un rythme binaire sur un tempo lent comme on l’entend ici. Pour celles et ceux qui veulent étudier la question, on recommande le recueil « Les derniers branles de Béarn et de Bigorre » par Jean-Michel Guilcher.

Cet air est en DO mineur. On fera attention à bien jouer le mib. (voir l’article Technique à ce sujet).
Les deux branles d’Ossau Quan io eri hilha a marider et Quin te va l’aulhada se jouent l’un à la suite de l’autre, produisant un très joli passage de Do mineur à Sol comme on l’entend dans la vidéo en bas de page.

 

Illustration sonore ci-dessous par le duo Guillaume Lopez & Lolita Delmonteil

avec le Brotto Lopez sextet [Guillaume Lopez (Voix, Flûtes, Cornemuse) Lolita Delmonteil-Ayral (Voix, Pandereta) | Cyrille Brotto (Accordéon diatonique) | Pascal Celma (basse) |  Camille Raibaud (Violon, Bouzouki, Chœurs) | Simon Portefaix (Percussions).]

 


Et paroles :

Quan jo èri hilha a marider
Mon diu b’èri galanta, ailàs!
Hasi boquets taus amadors
De giroflèjas blancas, ailàs!
(Quand j’étais fille à marier / Mon Dieu que j’étais gentille, hélas ! /Je faisais des bouquets pour mes amoureux / De giroflées blanches, hélas ! /)
 
Que’us i estacavi aus bonets
Au bèth mièi de la dança, ailàs!
Sa mair que n’èra au finestron
Que n’espiava la dança, ailàs!
( Je les attachais à leurs bonnets / Au beau milieu de la danse. / Sa mère était à la fenêtre / A regarder la danse.)
 
Ça viètz aci la Margoton
Que cau anar ta l’aiga, ailàs!
L’aigueta non es pas trop luènh
Bethlhèu serà tornada, ailàs!
(Venez ici la Margoton / Car il faut aller chercher de l’eau. / L’eau n’est pas trop loin / Elle sera vite revenue.)
 
Tan coma èra en vath a la hont
Son amic lai demora, ailàs!
El que l’a presa en l’embraçant
Sus lèrba l’a pausada, ailàs!
(Alors qu’ elle descendait à la fontaine. / Son ami l’y attendait. / Lui l’a prise en l’embrassant. / Sur l’herbe il l’a posée.)
 
Adiu! Ailàs! Mon doç amic!
Que dirè aus de casa?ailàs!
Que’us diseratz, la margoton
Que l’aiga s’es troblada, ailàs!
(Adieu, hélas ! Mon doux ami ! / Que dirai-je aux gens de ma maison ? / Vous leur direz, la Margoton, /Que l’eau s’est troublée, hélas ! / Que l’eau s’est troublée.)
 

Les deux branles à la suite