A l’origine c’est une danse de salon, sans rapport avec l’Ecosse, qui se retrouve dans de nombreuses régions. Elle est aujourd’hui une danse de bal des plus prisées qui se danse en couple.
cf. wikipedia pour les pas :
mes. 1 : un pas de polka du pied gauche pour l’homme (du pied droit pour la femme)
mes. 2 : un pas de polka du pied droit pour l’homme (du pied gauche pour la femme)
Une bourrée à 3 temps très entraînante au nom à consonance flamande… (poussière dans le pot ?) qui se danse en couple.
Suivant diverses sources, les bourrées d’Ariège à deux temps viendraient de ces vieilles danses à 2 ou 3 temps qu’on retrouvent dans le centre de la France (Auvergne, Limousin, Berry, Bourbonnais), ou importées. cf. Go-to-the-Futur. Cette bourrée belge (?) s’adapterait donc à une des plus vieilles formes de danse ariégeoise.
A découvrir avec Pierre Rouch au son de son clari hexagonal qui, comme on l’entend, n’a pas de poussière dans le tuyau. (A-A – B-B)
La célèbre ronde La Pometa est bien une bourrée ariégeoise à trois temps. A écouter ici, lors du Grand bal trad « Comminges-Couserans » organisé par Arpalhands avec les trios « Eth Chòt », « Toti Très » et « Bouilleurs de sons ».
Le site de l’AMTA consacré à la bourrée (intéressant mais non mis à jour): https://la-bourrée.fr/ (un reflet de l’extraordinaire variété de ses pratiques)
Trois Traversées du Couserans que jouait le Clitchou (Eth Clitcho)
Le Couserans, ce territoire gascon en pays montagnard au centre des Pyrénées, abrite une grande richesse de musiques et danses traditionnelles.
Outre la Castanha et la Remenilha, la Traversada fait partie de ces formes de danses particulières ariégeoises.
Généralement pratiquée dans le castillonnais, [La Traversée] se dansait à 4 : 2 hommes, 2 femmes. Cette danse a été notée pour la première fois par Jean Poueigh après la Première guerre mondiale. Il s’agit peut-être d’une adaptation d’une version de contredanse. On y retrouve le pas sauté qui est également celui des bourrées.
On note également que les danseurs rythmaient certaines Traversées avec les temps 2 et 4 des mélodies:
Parfois des danseurs pouvaient frapper des mains en accélérant le tempo s’ils trouvaient que le musicien ou le chanteur allait trop lentement.
Information tirée de la pochette pour l’apprentissage extraite de la Malette pédagogique « Musiques et danses traditionnelles en Couserans ». Edition COMDT Toulouse Occitanie, IA 31, DRAC.
Les 3 traversées se jouent à la suite, telles que Joseph Cau, dit Eth Clitcho, paysan de la vallée de Bethmale et musicien du groupe Les Bethmalais (également clarinettiste), les jouait au hautbois dès les premières années du XXe siècle lors des nombreuses fêtes du pays ou en tournées.
Le groupe des Bethmalais à Toulouse en 1924 entouré de couserannais. Eth Clitcho est à droite avec sa clarinette. Photo /site bethmalais.com
Pierre Rouch nous les apprend toutes trois.
La première traversée d’abord ici :
Et les trois ensemble :
Pour se rendre compte des pas sautés, voici une traversée dansée par le groupe les Biroussans en 2012 : La Pelagourdine.
Pour cette séance de l’atelier de musique traditionnelle du conservatoire (26 mars 22), Pierre Rouch nous propose le morceau catalan El Ball del Rogle. Un air joyeux et tonitruant avec sa première partie quasiment « en trompette ».
Le Ball del Rogle est habituellement enchaîné après l’air du Couserans Ara montanha comme on l’entend ci-dessous.
Un peu d’histoire
Le Rogle fait partie de la jota catalane (de Terres de l’Ebre), une sorte de fandango très ancien (XIIe s.) qui compte plusieurs variantes: parella, tres, sis, canut, et le rogle. Ajoutons qu’on dénombre au moins deux autres formes de jota: la majorquine et la valencienne.
Dans le Ball del Rogleles danseurs entrent peu à peu dans la danse, choisis au fur et à mesure par leurs pairs à chaque reprise de phrase musicale.
La vidéo ci-après tournée en mai 2013 présente les élèves de l’Escola Amistat/Comunitat d’Aprenentatg deFigueres en Catalogne. Notez le jeu spécifique des pieds. Il y a aussi un petit côté ‘musique circassienne’ dans cette ronde entraînante, même si les castagnettes sont le plus souvent à l’honneur.
Le morceau se retrouve dans le recueil Eth clarin de Bigòrra de Pierre Rouch et Sergi Llena Mur (N° 6, Répertoire 3).
Traditonnel typique, les 7 sauts est une danse en cercle du Pays Basque sans contact entre les danseurs. La ritournelle est répétée autant de fois qu’augmentée de sauts jusqu’à 7.
L’appellation branle concerne d’abord des danses traditionnelles en chaîne ouverte ou fermée (branle d’Ecueillé, branle d’Ossau, branle d’Arbéost, etc.), lors même que ces danses ont parfois substitué à date récente le dispositif en couple à l’ancienne chaîne. (Yves GUILCHER – La Danse Traditionnelle en France. in http://lemorvandiaupat.free.fr/danses.html#branle)
Tablature sur diatonia.net.
Et une petite fiche technique sur le site de l’académie de Toulouse pour apprendre à danser. Cf. vidéo ci-dessous :
Carmen Amaya. Patrimoine de l’humanité. Un flamenco époustouflant. On ne s’étonne pas qu’Amaya soit une référence pour Israël Galvan. Un commentaire sur youtube : « il n’y a personne qui fasse aujourd’hui des bulerias à cette vitesse et avec cette précision, avec autant de fureur, un volcan qui explose puis retourne au centre de la terre et s’endort… »
La buleria est un style de danse flamenca de la région de Jerez de la Frontera, de rythme vif accompagné de palmas, se prêtant bien au jaleo.
Pour tout savoir sur cette rythmique particulière, consultez l’article wikipedia.
On applaudit à tout rompre.
Les tarentelles sont italiennes et tout à fait particulières : initialement en Calabre l’une d’elles était dansée pour guérir les piqûres de tarentules.
Aujourd’hui la dénomination recouvre plusieurs danses en ronde au tempo rapide en 6/8 et accompagnées au tambourin. Est parfois dansée en Cercle circassien.
Tarentelle traditionnelle napolitaine, ici animée par le groupe Philomèle, au bal folk du Gabut, La Rochelle, 2019.
Enregistré par G. Cappelli, avec mandoline (typique), accordéon, flûte, violon.
Les tarentelles, comme bien d’autres musiques traditionnelles, se retrouvent dans la musique classique. Ci-dessous, une tarentelle de Rossini, la Danza (« La boutique fantasque ») dirigée par Mirco Barani en 2010.
Le congò est une danse traditionnelle de Gascogne. C’est une danse à figures inspirée de la contredanse anglaise1. D’abord réservé aux classes aisées, le congò est ensuite arrivé dans les milieux plus modestes, et est encore aujourd’hui dansé dans les bals traditionnels. Il se danse généralement sur un pas de rondeau et en quadrettes, où les couples se font face. Il existe plusieurs chorégraphies de congos selon la zone géographique.
—> Tablature du Parlement (anonyme XVIe siècle), surFolkadanseavec la 2e voix.
Toute une page sur la petite histoire de ce branle par Jean-Michel Corgeron ici: franches connexions.
Ci-dessous, version complète du Parlement, avec Jean-Michel Corgeron (dulcimer), Maud Spoutil (viole de gambe) à Gennetines (Les Gauthiers) – Grand Bal de l’Europe – Juillet 2017.
Arrangement dulcimer : Michel Legoubé
Chorégraphie du branle : Brigitte Coupé (de Bernard)