Auteur/autrice : GeP (page 2 of 19)

Quan io eri hilha a marider (branle)

Un branle d’Ossau

 « La fille à marier »,  Quan io eri hilha a marider, danse béarnaise de la vallée d’Ossau est un branle. Cette danse née au XVIe siècle est caractérisée par un balancement sur place puis un déplacement latéral des pieds. Elle adopte un rythme binaire sur un tempo lent comme on l’entend ici. Pour celles et ceux qui veulent étudier la question, on recommande le recueil « Les derniers branles de Béarn et de Bigorre » par Jean-Michel Guilcher.

Cet air est en DO mineur. On fera attention à bien jouer le mib. (voir l’article Technique à ce sujet).
Les deux branles d’Ossau Quan io eri hilha a marider et Quin te va l’aulhada se jouent l’un à la suite de l’autre, produisant un très joli passage de Do mineur à Sol comme on l’entend dans la vidéo en bas de page.

 

Illustration sonore ci-dessous par le duo Guillaume Lopez & Lolita Delmonteil

avec le Brotto Lopez sextet [Guillaume Lopez (Voix, Flûtes, Cornemuse) Lolita Delmonteil-Ayral (Voix, Pandereta) | Cyrille Brotto (Accordéon diatonique) | Pascal Celma (basse) |  Camille Raibaud (Violon, Bouzouki, Chœurs) | Simon Portefaix (Percussions).]

 


Et paroles :

Quan jo èri hilha a marider
Mon diu b’èri galanta, ailàs!
Hasi boquets taus amadors
De giroflèjas blancas, ailàs!
(Quand j’étais fille à marier / Mon Dieu que j’étais gentille, hélas ! /Je faisais des bouquets pour mes amoureux / De giroflées blanches, hélas ! /)
 
Que’us i estacavi aus bonets
Au bèth mièi de la dança, ailàs!
Sa mair que n’èra au finestron
Que n’espiava la dança, ailàs!
( Je les attachais à leurs bonnets / Au beau milieu de la danse. / Sa mère était à la fenêtre / A regarder la danse.)
 
Ça viètz aci la Margoton
Que cau anar ta l’aiga, ailàs!
L’aigueta non es pas trop luènh
Bethlhèu serà tornada, ailàs!
(Venez ici la Margoton / Car il faut aller chercher de l’eau. / L’eau n’est pas trop loin / Elle sera vite revenue.)
 
Tan coma èra en vath a la hont
Son amic lai demora, ailàs!
El que l’a presa en l’embraçant
Sus lèrba l’a pausada, ailàs!
(Alors qu’ elle descendait à la fontaine. / Son ami l’y attendait. / Lui l’a prise en l’embrassant. / Sur l’herbe il l’a posée.)
 
Adiu! Ailàs! Mon doç amic!
Que dirè aus de casa?ailàs!
Que’us diseratz, la margoton
Que l’aiga s’es troblada, ailàs!
(Adieu, hélas ! Mon doux ami ! / Que dirai-je aux gens de ma maison ? / Vous leur direz, la Margoton, /Que l’eau s’est troublée, hélas ! / Que l’eau s’est troublée.)
 

Les deux branles à la suite

 

 

An nueit tòqueram (rondeau)

Le rondo ou rondeau est une forme très ancienne d’expression. S’il s’agit pour nous d’une danse gasconne apparentée aux branles de la Renaissance (voir les branles bas et hauts de Béarn), c’est également une forme musicale traditionnelle (baroque) alternant refrain/couplets.

Ici dans ce chant des noceurs An neit tòqueram, cette nuit on touchera, on a deux phrases répétées assez entraînantes. L’air doit être joué avec un tempo rapide.

Ci-dessous le chant polyphonique par le groupe Cocanha, Caroline Dufau et Lila Fraysse s’accompagnant du tambourin à cordes.

https://cocanha.bandcamp.com/album/5-cants-polifonics-a-dan-ar

Coquin de Peire

Ce coquin de Pierre, c’est un petit rondeau ariégeois très entraînant et aussi lancinant.

Joué très lentement pour les débutants puis plus vite.


Voir la version avec Bruno LeTron au diato. Magnifique.


Dans l’enregistrement ci-dessous, avec un grand orchestre trad, l’harmonisation permet un jeu de questions-réponses qui déjoue le caractère répétitif.

Le petit gamin

Le petit gamin est une mazurka auvergnate. Cette danse importée de Pologne a été très prisée au XIXe siècle. Mais elle est vite sortie des salons pour faire danser les amateurs dans les bals populaires. Elle comporte 3 temps, mais subdivisés en 2 groupes et accentués sur les temps faibles.

On a là successivement les 2 voix de ce petit gamin.

Voix 2


 

Empruntées aux dijonnais de Trad’défi  voici les paroles de la chanson (Eric Champion) et la musique.

La pometa en 4 versions + chant

« La petite pomme » ariégeoise n’en finit pas de rouler dans les doigts de tous les instrumentistes et dans toutes les versions possibles et imaginables.

Voici au hautbois par Pierre Rouch, quatre versions de cette célèbre bourrée : en E mineur, G mineur; G majeur maj et Ut.*

Et ci-dessous avec les chants intercalés.

 


Et une vidéo de la danse animée par le groupe Castanha é Vinovèl avec leurs invités: Pasatrés.

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L’échelle de mi mineur naturel est : mi, fa♯, sol, la, si, do, ré, mi.
Sol min : sol, la, si♭, do, ré, mi♭, fa, sol. 
Sol maj : sol, la, si, do, ré, mi, fa♯, sol . (armure égale à celle de Mi min mais la gamme se développe à partir du Sol)
Ut maj : do, ré, mi, fa, sol, la, si, do.

Fandango (clari)

Bien qu’elle vienne probablement de la jota aragonaise, cette danse de couple se pratique traditionnellement au Pays Basque au point qu’elle en est un emblème. Elle est suivie le plus souvent par un arin-arin.
Proche de la valse, suivant le site paysbasqueavant, guitares et castagnettes lui imposent pourtant un rythme allant accelerando. Elle est jouée initialement en 3/4.

Pierre Rouch présente les deux voix.

Voix 1


Voix 2