Mon amant de St-Jean, cette « chanson réaliste » de 1937, connut le succès après sa réécriture par son auteur, Léon Agel. Portée par la musique d’Émile Carrara, et chantée par Lucienne Delyle à partir de 42, elle fera enfin les grandes heures du musette.
On l’entend dans le film de Truffaut, Le Dernier Métro, 1980 (musique G. Delerue), où elle ne figure pas au générique bien qu’elle soit parmi les chanteuses les plus célèbres de cette époque.
La Complainte de la Butte célèbre chanson de Georges van Parys est composée pour le film French Cancan (1955) de Jean Renoir (qui en écrit les paroles). C’est Cora Vaucaire (créatrice entre autres, de Trois petites notes de musique) qui est la voix de l’actrice Anna Amendola. On remarquera l’orgue de Barbarie portatif qui joue dans l’orchestre au balcon.
Trois petites notes de musiques du compositeur Georges Delerue est une chanson du film franco-italien Une aussi longue absence (Palme d’or Cannes, 1961) du réalisateur Henri Colpi (qui signe aussi les paroles de la chanson) sur un scénario de Colpi, Duras, et Jarlot. Avec Alida Valli et Georges Wilson.
Interprétée dans le film par Cora Vaucaire (promotrice de la chanson française et entre autres, créatrice de « La Complainte de la Butte »).
La Java bleue est une … valse… Composée en 1938 par Vincent Scotto (paroles de Géo Koger et Noël Renard) c’est la chanteuse réaliste Fréhel qui la chante en 1939. Elle figure dans le film Une java de Claude Orval.
La java, danse en vogue à partir des années 20 serait un contre-pied aux danses savantes en couple, comme la valse. Tenant de la mazurka, elle s’affiche avec une sensualité bien plus nette. Les couples sont souvent taxés d’indécents.
Issue des milieux populaires, la java est typiquement jouée à l’accordéon et rencontre un franc succès jusque dans les années 50.
Dans » la java » (1920) de Maurice Yvain, Jacques Charles et Albert Willemetz , interprétée par la déjà célèbre Mistinguett (1923), les paroles donnent le ton :
Quand arrive le samedi, Sans foutre de vernis, Ni faire de toilette, Nous partons au galop, Avec nos costauds, Dans un bal musette, Où nous nous retrouvons Rien qu’entre mectons Et vraies gigolettes Deux par deux on tourne, on tourne, et on Fredonne au son de l’accordéon Qu’est-ce qui dégote Le fox-trotte Et même le chimi Les pas english, La scottish Et tout c’qui s’en suit. C’est la java, La vielle mazurka… (Lire les paroles complètes).
« Accordéon ». Serge Gainsbourg avait écrit cette chanson pour Juliette Gréco mais il la chantait aussi. Devenu un standard, elle figure en bonne place dans les bals populaires.
Dieu que la vie est cruelle
Au musicien des ruelles
Son copain son compagnon
C’est l’accordéon
Qui c’est-y qui l’aide à vivre
A s’asseoir quand il s’enivre
C’est-y vous, c’est moi, mais non
C’est l’accordéon
Accordez accordez accordez donc
L’aumône à l’accordé l’accordéon
Extrait du plateau de Guy Lux « le palmarès des chansons » en 1966, où le compositeur est présent avec son interprète. Il chante accompagné par le Grand Orchestre de Raymond LEFEVRE.
ORTF (Source INA. ) https://www.ina.fr/video/I04229083
Le tourbillon de la vie est une chanson du film culte Jules et Jim de François Truffaut (1965), mise en musique par le grand compositeur Georges Delerue sur un texte de Serge Rezvani (sous le pseudonyme de Cyrius Bassiak) et rendue célèbre par Jeanne Moreau.