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Une scottisch au clari

Cette scottisch est en 2 parties au clari.

A l’origine c’est une danse de salon, sans rapport avec l’Ecosse, qui se retrouve dans de nombreuses régions.  Elle est aujourd’hui une danse de bal des plus prisées qui se danse en couple.

cf. wikipedia pour les pas :

  • mes. 1 : un pas de polka du pied gauche pour l’homme (du pied droit pour la femme)
  • mes. 2 : un pas de polka du pied droit pour l’homme (du pied gauche pour la femme)
  • mes. 3-4 : quatre pas sautillés en tournant

 

Quan io eri hilha a marider (branle)

Un branle d’Ossau

 « La fille à marier »,  Quan io eri hilha a marider, danse béarnaise de la vallée d’Ossau est un branle. Cette danse née au XVIe siècle est caractérisée par un balancement sur place puis un déplacement latéral des pieds. Elle adopte un rythme binaire sur un tempo lent comme on l’entend ici. Pour celles et ceux qui veulent étudier la question, on recommande le recueil « Les derniers branles de Béarn et de Bigorre » par Jean-Michel Guilcher.

Cet air est en DO mineur. On fera attention à bien jouer le mib. (voir l’article Technique à ce sujet).
Les deux branles d’Ossau Quan io eri hilha a marider et Quin te va l’aulhada se jouent l’un à la suite de l’autre, produisant un très joli passage de Do mineur à Sol comme on l’entend dans la vidéo en bas de page.

 

Illustration sonore ci-dessous par le duo Guillaume Lopez & Lolita Delmonteil

avec le Brotto Lopez sextet [Guillaume Lopez (Voix, Flûtes, Cornemuse) Lolita Delmonteil-Ayral (Voix, Pandereta) | Cyrille Brotto (Accordéon diatonique) | Pascal Celma (basse) |  Camille Raibaud (Violon, Bouzouki, Chœurs) | Simon Portefaix (Percussions).]

 


Et paroles :

Quan jo èri hilha a marider
Mon diu b’èri galanta, ailàs!
Hasi boquets taus amadors
De giroflèjas blancas, ailàs!
(Quand j’étais fille à marier / Mon Dieu que j’étais gentille, hélas ! /Je faisais des bouquets pour mes amoureux / De giroflées blanches, hélas ! /)
 
Que’us i estacavi aus bonets
Au bèth mièi de la dança, ailàs!
Sa mair que n’èra au finestron
Que n’espiava la dança, ailàs!
( Je les attachais à leurs bonnets / Au beau milieu de la danse. / Sa mère était à la fenêtre / A regarder la danse.)
 
Ça viètz aci la Margoton
Que cau anar ta l’aiga, ailàs!
L’aigueta non es pas trop luènh
Bethlhèu serà tornada, ailàs!
(Venez ici la Margoton / Car il faut aller chercher de l’eau. / L’eau n’est pas trop loin / Elle sera vite revenue.)
 
Tan coma èra en vath a la hont
Son amic lai demora, ailàs!
El que l’a presa en l’embraçant
Sus lèrba l’a pausada, ailàs!
(Alors qu’ elle descendait à la fontaine. / Son ami l’y attendait. / Lui l’a prise en l’embrassant. / Sur l’herbe il l’a posée.)
 
Adiu! Ailàs! Mon doç amic!
Que dirè aus de casa?ailàs!
Que’us diseratz, la margoton
Que l’aiga s’es troblada, ailàs!
(Adieu, hélas ! Mon doux ami ! / Que dirai-je aux gens de ma maison ? / Vous leur direz, la Margoton, /Que l’eau s’est troublée, hélas ! / Que l’eau s’est troublée.)
 

Les deux branles à la suite

 

 

Une histoire de la danse trad.

La Danse de la mariée en plein air, Pieter Brueghel l'Ancien (1566). Detroit Institute of Arts. Bridgeman Images. (Wikipédia)

La Danse de la mariée en plein air, Pieter Brueghel l’Ancien (1566).

Dans Une histoire de la danse sur France culture (20/04/21), le 2e numéro était consacré à l’histoire de la danse traditionnelle.

Le spécialiste Yves Guilcher présente danses (bourrées, branles, rondes et autres farandoles) , musique et instruments dans leur contexte et leur histoire mal connue, danses anciennes ou réinventées, et remises au goût du jour.

A écouter ou podcaster sur France culture, Le cours de l’histoire.

(Dans l’œuvre de Brueghel, à droite, deux bohaires bien visibles en premier plan – agrandir). Ci-dessous, danseurs de bourrée en Auvergne.

Arin-Arin

Le Arin-arin suit toujours un Fandango. Le Arin-Arin que nous jouons à Tradivarium : tablature sur le site d’Arpalhands.
Et une 2e voix également sur Arpalhands.

Danse en couples, l’origine basque en serait en Bizkaia aux 17-18e siècles. Tous les instruments pouvaient accompagner ces danses, tambourins, txistu, alboka, trikitixa.

« Arin » signifie léger en basque. La danse est sautillante et s’exécute sur la pointe des pieds.

Fandango

Fandango

Fandango, peinture par Pierre Chasselat (1753-1814). Wikipedia

Le Fandango est une danse basque espagnole traditionnelle du XVIIe d’origine incertaine, en 6/8 d’abord, puis en 3/4 jouée allegretto, accompagnée à la guitare et aux castagnettes, parfois rythmée par des couplets chantés improvisés. Il peut être vu comme une variante du flamenco et n’est pas sans lien avec la jota.
Les malagueña, rondeña, granadina, murciana, asturiana sont encore des variations locales, apparentées à la séguédille castillane et au boléro.

Tablature sur le site d’Arpalhands.

Ci-dessous une variante en vidéo.

De cette danse populaire, d’origine peut-être africaine, peut-être sud-américaine, nombre de compositeurs de musique dite classique se sont emparés, tels Mozart, Rimski-Korsakov, Ravel, et pour l’Espagne, Albeniz et Granados entre autres, sans oublier le padre Soler, compositeur probable de cette très célèbre pièce du milieu du XVIIe siècle (audio ci-après).

Antonio Soler, Fandango en mineur, pour clavecin, R. 146

Branle du ras (Branle)

Une danse traditionnelle en chaîne

L’appellation branle concerne d’abord des danses traditionnelles en chaîne ouverte ou fermée (branle d’Ecueillé, branle d’Ossau, branle d’Arbéost, etc.), lors même que ces danses ont parfois substitué à date récente le dispositif en couple à l’ancienne chaîne. (Yves GUILCHER – La Danse Traditionnelle en France. in http://lemorvandiaupat.free.fr/danses.html#branle)

Tablature sur diatonia.net.
Et une petite fiche technique sur le site de l’académie de Toulouse pour apprendre à danser. Cf. vidéo ci-dessous :

Lo Parpalhon (Bourrée à 3 temps)

Lo Parpalhon est une bourrée à 3 temps, parfois dansée en farandole. Tablature sur folkadanse.

Cette danse traditionnelle d’Auvergne est ici revue et électrifiée par les Sulfateurs occitans… (Les Sulfateurs, C’est du balèti – bal populaire occitan- né de la rencontre de musiciens trad et rock qui donnent de la gnaque à la polka, de la fièvre au rondeau, du sentiment à la mazurka, du tempo à la valse… Ce sont 5 musiciens à la flûte, à la graille et cornemuse catalanes, à la guitare électrique et aux percussions, accompagnés de la fameuse Lucette qui mène le bal et accompagne les danseurs débutants.)

Branle du parlement (branle)

—> Tablature du Parlement (anonyme XVIe siècle), sur Folkadanse avec la 2e voix.
 
Toute une page sur la petite histoire de ce branle par Jean-Michel Corgeron ici: franches connexions.

Ci-dessous, version complète du Parlement, avec Jean-Michel Corgeron (dulcimer), Maud Spoutil (viole de gambe) à Gennetines (Les Gauthiers) – Grand Bal de l’Europe – Juillet 2017.

Arrangement dulcimer : Michel Legoubé
Chorégraphie du branle : Brigitte Coupé (de Bernard)

Danse de l’ours (chapelloise)

La « chapelloise » est une vieille danse traditionnelle suédoise à l’origine appelée Aleman’s Marsj, implantée partout et spécialement en Allemagne où elle était très populaire (Hamburger Promenade).

Baptisée en France par défaut « chapelloise » dans les années 70, et en Écosse « Gay-Gordons », c’est en fait un mixer c’est à dire « une danse collective dans laquelle les danseurs changent continuellement de partenaire, ce qui permet à chacun de rencontrer tout le monde. C’est ce brassage qui lui a valu le nom de « mixer » (appellation d’origine américaine) » cf. wikipedia
La chapelloise comme le cercle circassien sont des mixers récents (fin XIXe s.).

La facilité avec laquelle les néophytes peuvent apprendre les pas et entrer dans le cercle sans problème en fait une danse très conviviale. La Danse de l’ours est un standard des bals trad. d’Occitanie.

Télécharger la Tablature de Bernard Loffet.

Et la danse de l’ours dansée façon ours (Aix, Baleti, 2009) qui finit par être entraînante malgré le froid de canard.


Une chapelloise; la classique Gay Gordon.