Rencontre des musiques des Balkans: Bulgarie, Macédoine, Grèce, Serbie, Bosnie, Sandjak, Roumanie dans l’excellent Transilvania Express, 3e et dernier album d’Orkestina (2003) avec l’accordéon emballé du saltimbanque Jon Davison (https://fr.jondavison.net/music).
Infos sur le site rootsworld et traduction ci-dessous :
C’est un début respectable d’un groupe cosmopolite de musiciens. Les quatre musiciens qui composent le noyau d’Orkestina viennent de Bulgarie, d’Irlande, d’Angleterre et d’Espagne, et leur approche de la musique des Balkans reflète cette composition multiculturelle. Le violoneux Colum Pettit de Cork pourrait tromper n’importe qui en lui faisant croire qu’il a grandi dans les Balkans avec son flair gitan sauvage. Le jeu d’accordéon du Londonien Jon Davison a le tourbillon palpitant d’un mélangeur réglé sur de la purée. Le Bulgare Ivan Dimitrov manie facilement la gadulka, un violon à 13 cordes qui était à l’origine utilisé pour accompagner les ours dansants. L’Espagnol Manolo Lopez a un sens musclé du rythme à la contrebasse.
Ils mélangent horos, reels irlandais, freylakhs et chansons d’amour comme si les genres avaient toujours été ensemble. Les aménagements sont compétents et fonctionnels sans être tape-à-l’œil. Bien que tous les musiciens et leurs invités soient plus que compétents techniquement, ils ne laissent pas la technique entraver l’esprit de la musique. Le jeu d’ensemble est juste assez désordonné pour vous rappeler qu’il s’agit, après tout, de la musique de fête. Mihail Bilnikov apporte un bon jeu de clarinette et les percussions d’Aziz Khodari sont vives et entraînantes.
Le long medley (plus de dix minutes) intitulé simplement « Mary » parcourt une lente hora de mariage klezmer 3/8, une hora roumaine plus rapide avec des trucs improvisés belges et celtiques, puis se termine par une version entraînante 7/8 de la bobine « Fairheaded Mary. » Tout coule de manière organique, sans que rien ne sonne collé. « Sirba (Serbe) » est une petite mélodie roumaine sournoise qui monte à un paroxysme, menace de s’effondrer au milieu, puis se rallie pour une grande finition. La tension et l’intérêt sont maintenus tout au long des neuf minutes et plus de la chanson grâce à de fréquents changements de tonalité, de mesure et de tempo.
Bien qu’il n’y ait pas de vraies surprises sur ce disque du point de vue de l’instrumentation ou de l’arrangement, Transilvania Express a tout le brouillage bon enfant que l’on attend d’une collection de musique traditionnelle des Balkans. Ajoutez l’élément celtique et vous obtenez quelque chose d’encore plus fun.
Peggy Latkovitch
Vidéo de Jon Davison dans un Reel irlandais.