Une ornementation utilisée dans. une castanha du Couserans.
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C’est une découverte, par l’intermédiaire de Bernard Fourtet, musicien enseignant, émérite sacqueboutier, joueur de l’improbable ophicléide et redécouvreur du serpent, une découverte non pas de la musique ancienne, mais du travail du musicien et musicologue anglais David Munrow, disparu jeune mais ayant laissé derrière lui une somme de richesses toujours vivantes aujourd’hui pour les spécialistes.
Le disque Instruments of The Middle ages and Renaissance, enregistré par The Early Music Consort of London en 1976 – fondé par lui-même et Christopher Hogwood – est un cours d’histoire de la musique.
Ce choix de pièces illustrées par des instruments que Munrow est allé rechercher un peu partout, nous surprendra souvent par les sonorités proches de celles de nos propres instruments « traditionnels contemporains ». Pour preuve cette Saltarelle aux Bagpipes (cornemuses) qu’on pourrait s’approprier sans mal en « trad ».
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Pour jouer dans le même morceau successivement le Fa bécarre et le Si bémol sans s’emmêler les doigts on répétera la dernière partie de La violonneuse (dite valse de La Pastora a lugar) comme on le voit dans cet extrait.
L’échelle de Ré mineur naturel est : ré, mi, fa, sol, la, si♭, do, ré.
Tandis que celle de Ré majeur est : ré, mi, fa♯, sol, la, si, do♯, ré.
Les branlous de la Montagne noire mettent en musique la tonalité de Ré min.
Exercice :
Les branlous sont différents des branles dansés en Béarn. Originaires de la Montagne Noire ils ont essaimés en Occitanie, en Auvergne, et plus haut encore.
Il sont traditionnellement joués à la bodega, la plus grosse des cornemuses occitanes, et au graile, qui est le hautbois languedocien des Monts de Lacaune.
Les deux branlous ici sont du Tarn.
- Le premier est en Ré mineur (un Si b à la clef= ré, mi, fa, sol, la, si♭, do, ré.)
- Le second en Sol majeur (un Fa # à la clef = sol, la, si, do, ré, mi, fa♯, sol) est un tròta topin (trotte pot) qui se danse en farandole.
Ces doigtés d’altérations sont rappelées dans un article à part.
Nous jouons les branlous sur le hautbois du Couserans.
Voir la bodega, sur le site de Robert Matta.
Et un graile sur wikipedia.
Ci-dessous les deux instruments.
Sur les notes Ré et Mi aigus, le doigté à la main droite change pour faciliter la prise.
Retrouvez le tableau général des doigtés ici.
Un pasodoble au clari de Bigorre ? Si, c’est possible. Après tout il ne s’agit que de passer la crête des Pyrénées pour cette musique ibérique, très tôt francisée dans le Sud-Ouest.
Si le pasodoble a eu peut-être pour naissance lointaine, au XVIIIe s., l’entrée martiale des toreros dans l’arène, et s’il est toujours une musique liée à la corrida, il est néanmoins devenu rapidement une danse de salon. Hors ce contexte, il reste une musique populaire festive sur son rythme binaire d’origine.
« Ella se casa », Elle se marie, au clari. (Histoire d’une femme qui quitte son mari et il est malheureux.) 2 voix.
1ère voix :
2e voix :
Bonne tablée et joyeuse humeur pour fêter la sortie de confinement en musique en octobre 2020. Ici avec une sympathique bande de bouilleurs de sons et trois clari pour faire bonne mesure.
Nouvelle Traversée du Couserans.
Doigtés simples. On reste sur une octave et on ne monte pas après le SI.
Afin d’obtenir une note plus basse d’un demi-ton, utile dans bien des airs, un trou peut être ajouté au tube de l’instrument. Mais une clef est nécessaire pour l’atteindre.
Ainsi pour le clari en sol, la clef ajoute le FA# (grave). Pour le hautbois en ré, la clef ajoute le DO# (grave).
Par un effet de levier cet accessoire bouche le trou. Pratique, la clef-papillon (ici sur l’aboès) permet d’accéder à la note, qu’on soit droitier ou gaucher.